On entend souvent qu'il faut savoir gérer ses émotions ! Généralement, on dit ça aux personnes qui se "laissent submerger" par leurs peurs, leurs tristesses ou encore leurs colères...Et si une émotion n'avait pas forcément besoin d'être "gérée" mais seulement d'être comprise ?
Tout le monde ressent des émotions. Certains sont submergés et les expriment sans filtre, d'autres les enfouissent. Parfois, elles sont fugaces, instinctives, parfois elles sont violentes, intenses, même persistantes... On peut avoir l'impression de ne plus être le maître et se laisser déborder. Je reçois régulièrement des personnes qui ne savent pas comment maîtriser leurs ressentis, contrôler l'expression physique de leurs émotions...Souvent elles ont peur de "tout couper" ou de "tout laisser aller en lâchant prise" et ce quel que soit le contexte.
Déclencher l'émotion adaptée selon la situation et avoir une réponse adaptée (inhibition ou réaction) selon le contexte, sont les problématiques les plus récurrentes quand on parle de "gestion" des émotions. Souvent, on a une seule façon de faire avec ses émotions. Or comme vous l'aurez compris, c'est l'adaptation qui rend plus confortable le ressenti de nos émotions. Avant de pouvoir modifier notre façon de faire, il est important de prendre conscience de ce qu'il se passe et d'accueillir le message de nos émotions.
Les émotions, comme toutes les sensations physiques que nous avons, sont des informations. Comme la douleur, la faim, la fatigue...elles nous indiquent quelque chose, nous mettent en garde ou nous alertent. Nous les avons identifiées au fil du temps, elles sont encodées par chacun d'une manière spécifique dans notre esprit et notre corps. On sait donc assez rapidement ce que l'on ressent : peur, joie, tristesse... Mais à quoi nous servent-elles ? Quels sont leurs messages ?
Au niveau neurologique on distingue 5 émotions, mais plus largement, 6 sont admises.
- La joie : c'est un indicateur de plaisir, c'est le moteur de la motivation. La joie est mobilisatrice.
- Le dégoût : il permet d'éviter de s'empoisonner que ce soit au sens propre comme au sens figuré (ex : une personne qu'on ne sent pas, qui nous met mal à l'aise...).
- La surprise : c'est un indicateur de nouveauté, notre esprit se prépare à analyser la situation, à faire les liens utiles à l'apprentissage.
- La peur : c'est un indicateur de danger, d'une menace, le cerveau se prépare à réagir.
Neurologiquement ces deux dernières émotions sont mélangées et activent les mêmes zones.
- La tristesse : lorsque l'on perd quelque chose ou quelqu'un, lorsqu'on est face à un deuil, elle invite au repli sur soi pour rechercher les ressources internes pour pouvoir faire face.
- La colère : elle est liée à la préservation du territoire, quelqu'un a fait intrusion que ce soit physiquement ou psychologiquement (un non-respect de nos valeurs par exemple). La colère peut se transformer en tristesse, ce qui implique à terme une baisse de l'estime de soi, ou en agressivité, et là ça passe ou ça casse selon le contexte.
Si vous arrivez à les considérer comme des informations, à les accueillir sans juger si elles sont bonnes ou mauvaises (ce ne sont que des indicateurs), vous vivrez plus facilement avec toutes vos émotions.
Vous pouvez vous autoriser à les "gérer" de manière différente selon les contextes et à adapter vos stratégies !
Comentarios